S’orienter sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle à Marchastel [48]

En 2021, dans le cadre d’un appel à projet des Parcs Naturels Régionaux de l’Occitanie pour « Innover en pierre naturelle » sur un site emblématique et imposé par le PNR Aubarc, A3-PAYSAGE et ARTISANAT DE LA PIERRE se sont associés le temps d’un projet fort.

Le PNR et le maire avaient en tête une table d’orientation ou d’interprétation du paysage offerte aux randonneurs et pèlerins  depuis le site du Roc des Loups à Marchastel sur le plateau de l’Aubrac. Le site connu des marcheurs offre une vue dégagée et un panorama complet sur les lointains et même les invisibles. . .

Seuls quelques imposants blocs erratiques, mais presque banals dans ce paysage lithique, signalent le point culminant d’une des plus belles étapes du sentier GR-65.

Après une observation attentive de l’attitude des marcheurs (collés au téléphone pour comptabiliser leurs pas, photographiant s’en s’arrêter, traversant l’espace sans lever la tête, ou cherchant sur l’application miracle quels reliefs  ils observaient…), nous avons décidé de les perturber, de les déranger et de les interpeller…pour mieux les renseigner et les sensibiliser.

Très vite la verticalité nous est apparue essentielle dans ce paysage horizontal. Mais une verticalité transparente qui ne dissimule pas, qui ne concurrence pas.  En écho aux tables d’orientation conventionnelle le cercle s’est imposé.

Pas d’ajout, pas de couleur, pas d’autre matière. . . Une pierre et une seule pour tenir le climat.

Gravée, sculptée, poncée, brossée, polie… un travail et un vocabulaire fin et précis s’est dessiné au fil des recherches.

Un croquis, puis un second, une maquette en carton, puis une autre en 3D. . . Un long travail d’interprétation du paysage de retranscription des plans successifs  et des motifs paysagers s’est engagé à l’agence pour définir quelle serait la meilleure retranscription. Pas la plus fidèle, pas la plus juste mais  celle qui permettrait de comprendre le paysage qui s’offre à nous.

Après de nombreux échanges et beaucoup de patience l’atelier de taille s’est mis à l’œuvre. Retranscription des fichiers numériques, sur une machine fraichement sortie d’usine… et un fabricant dubitatif devant l’ampleur de la tâche : « la machine n’est pas faite pour cela…Vous n’y arriverez pas…Ça ne peut pas marcher… » en substance, l’enthousiasme même !

Emmanuel Hebrard, dès le départ avait prévenu « si personne ne veut s’y mettre c’est que le projet est pour nous » ! Artisan du pays,  il avait difficilement le choix !

En 2023 et 300h d’usinage et de finitions plus tard et quelques frayeurs, l’anneau est finalisé…Direction le Roc des Loups.

3 niveaux de lecture :

. Le premier, à travers l’anneau, les murets, les chemins…

. Le second, l’horizon avec ses reliefs, ses bois et ses prairies qui le dessinent…

. Le dernier, l’invisible l’imperceptible, la direction (le rebords du plateau, les autres PNR, les points cardinaux…)

2 faces pour couvrir les 360° du panorama  :

. En direction du Levant face à la Margeride, aux PNR des Monts d’Ardèche, des Grands Causses et plus encore.

. En direction du Couchant face aux Monts d’Aubrac, aux PNR des Causses du Quercy, des Volcans d’Auvergne et plus encore.

1 pierre unique en basalte du socle géologique basaltique :

. Diamètre de 2.20m

. Poids d’1.5 tonnes

. Pas un gramme de béton.

Travaux d'hiver au Côme

Autour du Puy de Côme [63]

Suite à l’établissement du schéma de valorisation paysagère par Alain Freytet, le Département souhaite concrétiser et adapter les propositions de ce document sur le terrain. Seule l’interdiction de la montée au sommet est non négociable. En concertation avec les propriétaires, usagers, la commune de Ceyssat, le PNR et l’inspecteur des sites, le sentier autour du puy inscrit au Patrimoine Mondial, se dessine. Nous décidons qu’il est inutile de vouloir faire visible.

Ce qui prédomine c’est bien le volcan, les vues et l’atmosphère le long d’une boucle de 6.5km. Le projet accompagne le randonneur en le remettant sur le bon chemin (ancienne voie communale pour partie). Au sommet, on panse, gomme et efface l’érosion générée par le pâturage et les incivilités. A la croisée des chemins (GR et PR) la plaine de Côme est agrandie pour offrir plus de confort à la pâture estivale, redonner à voir les, protéger les habitats et espèces emblématiques. Nombre de travaux guident les eaux érosives.

Le patrimoine est rendu visible pour ceux qui observent (stations de prêles, d’ail des ours, « lac » de lave, charbonnières de la seconde guerre, trous de mortier, ancienne fenière et ancien étang des moines du 13ème…) La discrétion des interventions gagnera avec le temps.

Des travaux complexes et par tous les temps nous occuperons de novembre 2022 à juin 2023 sans répits.

Revitalisation du plan d’eau des Marins à Lapeyrouse [63]

Aux portes du département de l’Allier dans les Combrailles à 1h de Clermont-Ferrand, le plan d’eau des Marins était une vitrine pour la commune de Lapeyrouse. Avec une eutrophisation galopante et un développement des cyanobactéries toujours plus précoce, cet étang de près de 20ha est condamné à sombrer dans l’oubli et avec lui l’économie touristique de proximité comme l’attractivité du bourg.

En prenant le pari que la renaturation des ruisseaux qui alimentent le plan d’eau couplée à la création d’une vaste zone de filtration complémentaire en tête de bassin seront les leviers de la revitalisation du site, le projet s’appuie donc d’abord sur les futures qualités environnementales qu’il promeut pour proposer et pérenniser un développement touristique vertueux.

Sortir les voitures, donner à voir et à interpréter en cheminant dans cette « roselière » comme une nouvelle orientation pour le site désuet depuis prés de 20ans et redécouvrir une nouvelle base de loisirs de 20ha intégrée à un sentier de randonnée élargi. Voilà une des nombreuses ambitions du projet. Le camping privé -associé à la réflexion- adossé au site profite de la nouvelle organisation pour s’imaginer une extension avec des hébergements renouvelés et un accès indépendant pour ses clients

La connexion du site au bourg sans emprunter la route départementale permet une réappropriation du plan d’eau par la population et notamment par les plus jeunes qui pourront découvrir en toute sécurité du site et profiter des animations « natures » et autres espaces ludiques comme « l’île de l’astrolabe »…

Les pêcheurs, également associés, y trouvent leur compte hors saison à condition d’accepter de laisser la voiture aux portes du plan d’eau.

 

JOZE EXTRAIT GESTION

Pôles d’activités sur la vélo-route « Via-Allier », ou comment passer au braquet supérieur à JOZE [63]

Au départ, une volonté de profiter du passage de la future ViaAllier  (V-70 reliant à vélo la Nièvre à l’Hérault) pour offrir quelques menus services aux cyclistes de passage…C’était sans compter notre volonté de faire raconter aux berges de l’Allier leur histoire et leurs mémoires !

A l’arrivée, un parc « naturel » de 20 hectares dont le tracé s’étire entre l’étang des Couleyras au Sud, une ancienne gravière, et un Espace Naturel Sensible au Nord.

L’eau est le principale guide d’organisation du site. Les différents pôles (accueil, détente, bivouac,culturel, ludique, sportif et pédagogique) se découvrent à pied, à vélo, ou en canoës. Les usages s’adressent tant aux visiteurs qu’aux habitants qui redécouvrent un nouveau visage de leur cadre de vie.

Les ambiances des berges sont magnifiées et le patrimoine batelier local est remis en scène. Associé à des modalités de gestion graduées suivant le contexte, allant de l’urbain au naturel, le projet initial de «pôle d’activités» en pointillé devient une véritable porte d’entrée sur le territoire communautaire (Communauté de Communes Entre Dore et Allier) en redonnant force et sens au lieu.

© A3-PAYSAGE

Autour de la narse de Lascols [15]

Sur la planèze  (plateau)  de Saint-Flour à 1000m d’altitude, La narse (zone humide) de Lascols est un haut lieu de l’écologie. Lieu emblématique et contrasté du département du Cantal ce site est placé sur un couloir migratoire et accueille des nombreuses espèces et variétés d’oiseaux. Dans un objectif de promotion et de pédagogie mais aussi de préservation il est décidé d’installé un observatoire (Vincent Trinh – architecte à Saint-Flour) et d’orienter les visiteurs sur la découverte du site et de son cadre à travers un parcours ré-interprété. Sur les 8.5km du sentier, des stations ponctuent la marche offrant des informations sur la formation du paysage en présence et de la narse à travers différentes thématiques (relief, hydrologie, faune flore…). Le projet met en scène les principales espèces et variétés inféodées à la narse qui ont conduit à sa protection et les érige comme des étendards, des symboles, des œuvres d’art interrogeant l’impact de l’activité humaine sur leur préservation… Des pauses sont aménagées ça et là. Le basalte et le métal sont les seuls matériaux des stations garantissant une intégration et une durabilité à l’épreuve du climat du plateau. Dans l’esprit de préservation et de protection du milieu le mobilier est implanté sans béton et  les travaux paysagers de cicatrisation sont réalisés dans le cadre d’un chantier école.

Plan d'eau Belvezet Tiviers

Renouveler les regards portés sur le lac du Belvezet, un retour aux sources [15]

Après plusieurs années sans un projet les pieds dans l’eau, A3-PAYSAGE renoue avec ses domaines d’expertise (comme il se doit de le dire) !

Après avoir mené une étude de faisabilité pour Saint-Flour communauté, celle-ci nous confie la maîtrise d’oeuvre pour la valorisation du plan d’eau du Belvezet sur la commune de Tiviers. Situé à 10 min à l’Est de Saint-Flour et de l’A-75, ce grand étang offre aujourd’hui un parcours et des expériences différentes à chaque saison. Partant du constat que la simplicité et la cohérence actuelle du site, en étaient ses principales qualités, nous avons articulé notre réflexion autour du renouvellement des regards sur ses qualités intrinsèques. La proposition retenue offre ainsi un aménagement affirmé, mais conçu à partir d’une sobriété de forme et des matériaux naturels. Le site «s’équipe», mais de manière respectueuse, mettant l’accent sur un public familial qui trouvera satisfaction à l’usage d’un lieu offrant confort d’utilisation et dimension ludique. Un parcours pédagogique et récréatif vient sensibiliser le public sur les milieux humides. Composé de 4 plate-formes correspondant à 4 types d’habitats différents, leur implantation permet également d’offrir chaque fois un point de vue sur l’étang ou son environnement proche et lointain. Les platelages différents, viennent reproduire, sous le pieds, les sensations que l’on éprouverait à traverser différents milieux humides sans les impacter!

Le parcours commence par un passage à travers un abri devenu symbole de la commune à l’image de l’Eglise, ce qui nous touche. Conçu par l’agence Trinh et Laudat, il est une porte qui vous transpose sur ce parcours et vous invite à oublier par son échelle, la vôtre… Laissez-vous guider par les informations qui s’égrainent tout au long du parcours et gardez le pied souple !

« Maman… on refait un tour ?… mais dans l’autre sens ! « . C’est vrai c’est un peu court ! Mais, un pique-nique, une partie de pêche ou un cache-cache et l’horloge peut vite tourner !

 

Vic sur Cère -la traverse

Plus qu’un « tournant historique », un virage complet à Vic-sur-Cère [15]

Vic-sur-Cère, ancienne ville thermale, labellisée ville d’eau, cherche renouveau! Dynamique commerciale, attractivité touristique et résidentielle, ainsi que qualité du cadre de vie sont les maitres mots d’une reconfiguration en profondeur de la cité par le travail de ses artères principales et de ses espaces publics. La modification du tracé de la RN, suite au plan de déplacement, aura permis de mettre en lumière les nombreux dysfonctionnements de la commune, à la source d’une attractivité en perte de vitesse. Le projet s’appuie sur l’identité retrouvée de la cité, entre domaine de l’eau et domaine de la montagne pour réécrire son organisation spatiale (répartition des différents flux et stationnements, plan de circulation…), redéfinir le vocabulaire des aménagements à travers ses séquences (logiques de plantations, palette des matériaux..) et réaffirmer la dimension culturelle de la ville d’eau.

Un long processus de concertation mené sur plusieurs ateliers a permis de dégager des objectifs clairs et parfois contradictoires  en matière de circulation, d’activités commerciales de tourismes et de priorités pour les enfants.

Cette concertation a également permis de porter à connaissance auprès des services de l’état de nouvelles méthodes de projet.

 

Mise en valeur du Mont Dardon à Uxeau [71]

Culminant à 506m d’altitude, le Mont Dardon est une destination privilégiée des promeneurs, offre un panorama saisissant et attire l’homme depuis des temps immémoriaux. La proposition de mise en valeur fait preuve de modestie cherchant simplement à révéler les qualités historiques et de point de vue propres au lieu, à offrir les clés de lecture permettant d’apporter du sens à l’encore perceptible des différentes occupations humaines. Elles consistent à améliorer l’accès pour les promeneurs et les PMR, apporter une information et attiser l’imaginaire sur le site, inciter au stationnement au centre-bourg, retrouver une qualité d’ouverture par l’abattage sélectif et motivé de boisements (en direction des «Monts à oppidums»), créer des points de pique-nique ou d’assise non banalisant sous les bosquets existants, et enfin retrouver les logiques originels de parcours du site .

PARC DU VALLON DE GARABOEUF – SAINT-YBARD [19]

Niché dans un vallon corrézien, entre château et bourg le projet émane d’une volonté de «retrouver» l’étang historique. Après une première étape «hydraulique», le site fait l’objet d’importants travaux de terrassements pour conserver les 7000m3 de limons générer par l’eutrophisation. De là, un belvédère, depuis le bourg, toise le château. Sa forme, son échelle sont un défi au temps comme l’édifice bâti entre le 14 et 17ème siècle…Entre ce duel formel s’égraine sur les pentes, des chemins exhumés, et des jeux où le chevalier laisse planer sa suprématie et sa force au regard des «vestiges» hors d’échelle aux yeux des enfants. Du bois humide du vallon, aux berges : sensibilisation, pédagogie, pêche et pique-nique. Inauguré en 2015.

LAC DE SAINT-GERVAIS – SAINT-SYMPHORIEN-DE-THENIERES [12]

La Viadène, plateau moins emblématique que l’Aubrac et dans le prolongement de celui-ci, recèle de fabuleux paysages. Ici, une base de loisirs s’étire sur les berges du lac au sommet du barrage de Montézic. Le parcellaire lithique formant les prairies autrefois pâturées semble immuable malgré la montée des eaux! Site convoité par les migrateurs à l’automne, le projet leur est dédié et s’inspire des courbes et formes de «l’oiseau». Il faut donc prendre de la hauteur pour en comprendre le tracé! Néanmoins, le projet dessine des espaces ouverts au plus grand nombre, des coins intimes pour les autres… Un site qui devrait faire parler du Nord Aveyron…